Souvenir d'enfance avec les biscottes

Sommaire
Des vacances à la campagne
Quand j’étais petit, je passais une partie de mes vacances chez mes grands-parents. Le dimanche se déroulait selon un rituel immuable :
- J'étais réveillé par les premiers rayons du soleil
- Je restais de longues heures au lit, dans les draps qui sentaient terriblement bon,
- Je bouquinais des revues animalières !
Mon grand-père partait à la chasse de très bonne heure et croisait sur son retour la camionnette du boulanger. Il ramenait alors dans sa besace du pain et des biscottes toutes fraîches dont je raffolais. Le grincement de la porte d’entrée annonçait son arrivée, il lançait alors d’une voix chaleureuse :" c'est l'heure du casse-croûte...".
L'heure du petit-déjeuner
Le signal était donné ! Il était temps de le rejoindre à la cuisine. Face à face nous déjeunions. Pour moi, c'était des biscottes tartinées de délicieuses confitures maison. Je les laissais s’imbiber dans mon bol de lait froid puis j’allais les pêcher à la petite cuillère, délicieuses ! Mon grand-père, lui, préférait largement d’épaisses tranches de saucisson sur du pain frais.
Notre tête-à-tête gourmand était accompagné des récits de chasse du jour, "Badaboum", le fidèle compagnon fougueux de mes grands-parents, ne faisait alors pas le fier, il était toujours responsable de leur retour bredouille. L'heure tournait, ma grand-mère qui rentrait du jardin, nous faisait alors comprendre que la table devait être libérée pour la cuisine. Déjà, une légère odeur de sauce mijotée se faisait sentir.
La fin de la matinée était proche et bientôt toute la famille allait surgir pour s'activer aux derniers préparatifs culinaires. Mon grand-père quittait alors la pièce pour descendre à la cave choisir le vin du repas dominical. Quant à moi, j'étais souvent affecté à mettre la table avec la belle vaisselle.
Une fois mon devoir accompli, je sortais prendre l'air et m'amusais, entre les pieds de vignes, à effrayer le gibier que "Badaboum" n'avait pas levé le matin même : un pur bonheur !